- déambulation
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• 1492, repris v. 1870; lat. deambulatio♦ Littér. ou didact. Action de déambuler. ⇒ 2. marche, promenade. « cette déambulation d'aveugle » (Martin du Gard). — Psychiatr. Tendance à marcher, à errer sans cesse.déambulationn. f. Action de déambuler.⇒DÉAMBULATION, subst. fém.Rare. Action de déambuler, de marcher selon sa fantaisie, sans but précis. Leurs promenades libérées n'avaient plus rien des anciennes déambulations obligatoires (LA VARENDE, Indulg. plén., 1951, p. 308) :• ... je ne savais pas que, bien plus tristement que les petits écarts de régime de son mari, mon manque de volonté, ma santé délicate, l'incertitude qu'ils projetaient sur mon avenir, préoccupaient ma grand'mère au cours de ces déambulations incessantes de l'après-midi et du soir, où on voyait passer et repasser (...) son beau visage...PROUST, Du côté de chez Swann, 1913, p. 12.— Spéc., MÉD., PSYCH. ,,Propension de certains déséquilibrés mentaux à marcher ou à errer sans arrêt`` (Méd. Biol. t. 1 1970).Rem. On rencontre ds la docum. deux var. rares. a) Déambulage, subst. masc. Ça m'aurait plu de les arrêter [les passants] dans leur vague déambulage (CÉLINE, Voyage, 1932, p. 428). b) Déambulement, subst. masc. Le murmure de Volpatte reprit dans le fatras du déambulement et les remous des pas pataugeurs (BARBUSSE, Feu, 1916, p. 127).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1492 (SALICET, Chirurgie ds Presse médicale, 66, 427 ds QUEM. Fichier); ca 1500 (Therence en français, f° 211 r° ds GDF. Compl.). Empr. au lat. deambulatio « promenade ». Fréq. abs. littér. :10. Bbg. QUEM. 2e s. t. 2 1971.
déambulation [deɑ̃bylɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1492; de déambuler.❖1 Enfin, les jambes rompues par cette déambulation d'aveugle, il se laisse glisser à terre, et ferme les yeux.Martin du Gard, les Thibault, t. VIII, p. 143.2 Et les voilà maintenant qui traversent l'usine (…)C'est d'abord un préau immense tout sillonné de rails, encombré d'engins, de débris, couvert de barres d'acier et de machines.Et puis, ce fut une déambulation dans un tintamarre de plus en plus assourdissant, le long des murs interminables (…)G. Leroux, Rouletabille chez Krupp, p. 90-91.
Encyclopédie Universelle. 2012.